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Les derives de l' «écologisme»

Les dérives de l' «écologisme»


 --> MATIERE A REFLEXION

L’écologie, devenue un « fromage politique » pour des organisations politiciennes et des arrivistes, est entrain de perdre sa pureté d’origine, en un mot sa crédibilité et son efficacité, et en passe de servir toutes les causes, même les moins nobles. 
 
DE L’ECOLOGIE A L’ECOLOGISME….
 
Une idée dégénère lorsqu’elle est accaparée par une bureaucratie qui en fait une fin en soi,… pour sa promotion et sa survie. L’intérêt général, qui était censé la fonder, passe alors au deuxième plan et ne devient que le prétexte à une politique tournée vers des intérêts privés, ceux des possesseurs du capital et de leurs relais dans la sphère du politique.
 
Tout le monde est, en effet, devenu « écologiste », même les pires pollueurs donnent des leçons d’écologie et s’en servent d’argument pour leurs publicités mensongères… Des noms ?
 
Au fur et à mesure de son développement, l’écologie perd de sa substance et s’égare dans des considérations et des pratiques qui, tout en faisant référence à elle, servent essentiellement des intérêts qui lui sont parfaitement étrangers et surtout n’aide en rien à régler les véritables problèmes.
 
Certes, devant la dégradation de l’environnement un sentiment collectif de crainte et d’angoisse est de plus en plus palpable, mais devant la passivité citoyenne, largement entretenue par les politiciens – « votez pour nous on s’occupe de tout » -, ces derniers en profitent pour, non seulement n’apporter aucune solution aux problèmes écologiques qui se posent, mais profiter politiquement et financièrement de cette crainte. Accaparée par les pouvoirs en place, ceux qui sont les garants du système marchand, elle devient une caution, un alibi, pour donner l’impression au bon peuple que l’ « on s’en occupe », que l’ « on fait le nécessaire », … mais que l’ « on ne peut pas avoir tout, tout de suite »… conclusion « on ne fait rien ou pas grand-chose ».
 
L’écologie n’est certes pas une exception… toutes les bonnes causes ont tourné au « vinaigre » : démocratie, socialisme, humanisme,….
 
C’est ainsi que l’écologie devient de l’écologisme.
 
UNE NOUVELLE « ARISTOCRATIE » POLITICIENNE
 

 Des carrières, des promotions sociales, des ambitions démesurées, se fondent aujourd’hui sur l’écologie… Des noms ?. Les nouveaux grands prêtres de l’écologie bâtissent une véritable Eglise avec sa Divinité, son dogme, ses fidèles et ses dissidents.
 
D’une combat honorable au début, dans les années 70, on est passé à la gestion d’un misérable, mais juteux, fond de commerce  Les « nouveaux écologistes » professionnels constituent aujourd’hui une caste parasite qui vit de la culpabilisation du bon peuple, tout en vivant comme vivent tous les élus avec des privilèges exorbitant au regard du reste de la population.
 
Mais les politiciens traditionnels ne sont pas en reste. Ils se sont jetés avec avidité et indécence sur ces problèmes, ne voulant pas se faire doubler par des nouveaux (par)venus et voyant là un moyen commode de gruger le citoyen naïf et surtout de taxer partie ou totalité de la population, avec l’excuse de la « bonne conscience écologique ». Ils sont de plus assurés d’être soutenus par les nouveaux venus décider à avoir leur part de « fromage »… et même plus si possible.
 
Toute contestation des mesures prises est immédiatement condamnée au non des intérêts supérieurs de la Planète et de l’ « avenir des générations futures »… Ben voyons, rien que ça !
 
L’intolérance, la culpabilisation, la manipulation, la dissimulation, le racket sont devenus des pratiques courantes des pouvoirs qui se drapent de l’ « écharpe verte ».
 
Des exemples ?
 
La taxe carbone - provisoirement stoppée -  qui n’est rien d’autre qu’un nouvel impôt et qui, bien évidemment ne contribue en rien à l’amélioration de l’équilibre écologique, sinon a combler le déficit budgétaire.
 
La taxe sur les puits, qui pénalise ceux qui ont un jardin et cultivent leurs fleurs et légumes… taxe qui va désormais permettre de dépasser le stade de la responsabilité et de justifier une utilisation inconsidérée de l’eau…. « pourquoi se priver puisqu’on paye ! ».
 
Demain à n’en pas douter une taxe sur les cheminées, prenant prétexte l’émission de CO2. Et pourquoi pas non plus une taxe sur la respiration, l’eau de pluie récupérée ( tout se paye) et la non récupérée (gaspillage), les fenêtres, l’accès aux forêts, … etc…
 
Il n’y a en fait aucune limite à ce racket car, bien évidemment, pendant que l’on taxe le bon peuple, les industriels ne se gênent pas pour saccager la planète avec l’accord implicite des pouvoirs en place… voir COPENHAGUE.
 
Ainsi un nouveau type de soumission est imposé au bon peuple,… et bien évidemment pour son bien.
 
Quels crédits peuvent alors avoir les écologistes-politiciens qui profitent de ce racket en tant qu’élus.
 
Ils prennent en otage la vie pour sauver leur système.
 
UN AVATAR DU « LIBERAL-ECOLOGISME »
 

 Traiter des problèmes d’environnement dans le cadre d’un système marchand libéral était la pire des options… Nous en vivons aujourd’hui les affres,… et les générations futures n’ont pas fini d’en payer le prix.
 
Alors que les rapports de l’Homme dans la Nature sont affaire de conscience et de responsabilité, l’option libérale, celle qui gère tout aujourd’hui, le soumet aux « lois du marché »… autrement dit à un mécanisme aveugle et qui met en action les pires réflexes de l’esprit humain : concurrence, cupidité, individualisme, intérêt à court terme.  Par exemple, la mise entre les mains de la « finance » des « droits de polluer » ne peut conduire qu’à un désastre.
 
Tous nous font croire que c’est en payant que l’on sauve la planète ( ?). « Faire payer » est leur seul mode d’action…
 
Le libéralisme place la conscience dans le porte monnaie.
 
Le traitement des problèmes d’environnement, aujourd’hui, démontre l’incompétence et la cupidité des pouvoirs en place, dont certains dits « démocratiques », c'est-à-dire fondés sur une légitimité populaire.
 
Tout ceci en dit long sur l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons. Non seulement nous n’arrivons pas à résoudre des problèmes qui risquent à terme d’engager l’Humanité dans une catastrophe, mais se répètent des processus politiques qui nous enfoncent encore plus dans la crise et dans l’impasse.
 
L’écologie, qui est au départ une prise de conscience des rapports de l’Homme à la Nature, est entrain de tourner en cuisine politicienne et est accaparée par des profiteurs.
 
Il est temps de se réveiller et de ne plus écouter les chants de sirènes des nouveaux sauveurs qui nous sollicitent pour obtenir une légitimité.
 
Il est temps de ne compter que sur nous mêmes pour créer des conditions sociales de vie compatibles avec les lois de la nature.
 
Peut-être que nous, nous ne souffrirons pas de notre inconsistance, mais nos descendants ont tout à craindre.
 
Patrick MIGNARD

 
Ni ici ni ailleurs ! Contre toutes les nuisances industrielles  
  À Notre-Dame-des-Landes, entre Nantes et Saint-Nazaire, ça fait déjà 40 ans que des gens résis­tent au projet d’aéro­port du Grand Ouest. Prochain rendez-vous le 27 juillet pour occu­per l’aéro­port exis­tant de Nantes-Atlantique, en sou­tien aux occu­pant-e-s menacé-e-s d’expul­sion.

De l’autre coté des Alpes, dans le val de Susa, c’est contre la ligne fer­ro­viaire à grande vitesse Lyon-Turin - « le TAV »- que les habi­tant-e-s résis­tent depuis 15 ans. Après une mani­fes­ta­tion de plus de 50 000 per­son­nes le 3 juillet, un cam­pe­ment est orga­nisé jusqu’au 30 juillet à Chiomonte.

Pour se réap­pro­prier les terres agri­co­les et les savoir-faire qui per­met­tent notre auto­no­mie, les ren­contres du réseau « Reclaim the fields » se tien­dront à Rosia Montana, vil­­lage de Roumanie menacé par un projet d’extrac­­tion auri­­fère, du 21 au 30 sep­tem­bre 2011.

Dans bien d’autres endroits encore, des per­son­nes résis­tent à ces pro­jets indus­triels et défen­dent leurs moyens d’exis­tence, au pays basque contre la ligne à grand vitesse, au Chili ou au Brésil contre des bar­ra­ges, ici contre le gaz de schiste.

Les amé­na­geurs du ter­ri­toire et autre béton­neurs ne man­que­ront pas de nous dire que ce ne sont que des reven­di­ca­tions « Nimby » -not in my backyard (« pas dans mon jardin »)- égoïstes et par­ti­cu­la­ris­tes. Il s’agit au contraire d’affir­mer que « quand on ne veut de nui­san­ces nulle part il faut bien com­men­cer à les refu­ser exem­plai­re­ment là où on est » [1] .



Notes : [1] Adresse à tous ceux qui ne veulent pas gérer les nuisances mais les supprimer, Encyclopédie des Nuisances, juin 1990.
 
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DON'T NUKE THE CLIMATE !  
 
Lors du sommet de Copenhague, en décembre prochain, les gouvernements du monde entier se devront d’aboutir à un accord pour obtenir des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils devront également prévoir une enveloppe financière conséquente pour financer à la fois la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ses conséquences irrémédiables.

Jusqu’ici, le nucléaire avait été - à juste titre - écarté des mécanismes de lutte contre le changement climatique. Cependant, beaucoup d’indices laissent penser que le lobby cherche maintenant à peser sur les négociateurs pour faire étiqueter le nucléaire parmi les énergies propres et bénéficier de nouveaux financements. Nos dirigeants se laisseront-ils persuader de financer le risque et de détourner des sommes considérables des vraies solutions ?

C’est dans ce cadre que le réseau Unité, Solidarité, Ecologie apporte son soutien à la future campagne internationale "Don’t nuke the climate" coordonnée par le Réseau "Sortir du nucléaire".



 
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